Pour éviter de vous laisser happer par le découragement, puis la démotivation, qui entraîne des périodes de déprime passagère, puis saisonnière, avant de sombrer dans la dépression nerveuse la plus terrible qui soit, il est très important de laisser le moins possible votre métier pénétrer votre sphère privée, familiale et personnelle.
1. Plus vous optimiserez les "trous" de votre emploi du temps dans votre établissement en corrigeant vos copies ou en préparant vos cours suivants, au sein de l'établissement, dès lors que c'est possible de le faire, plus vous augmenterez ce sentiment de bien-être en revenant chez vous puisqu'une vraie coupure se fera.
2. Déconnectez-vous de l'Ecole le plus souvent possible une fois chez vous !
- Aérez-vous l'esprit en pratiquant des activités sportives pour évacuer le stress et renforcer votre organisme.
- Mangez sainement, adoptez une hygiène de vie qui vous permette de vivre mieux, sans compenser les frustrations professionnelles dans une boulimie par exemple.
La déprime est le grand fléau qui guette les professeurs, et les raisons de déprimer y sont multiples.
Allez lire ces rubriques en ligne sur nos sites, pour comprendre que vous n'êtes pas seul(e) à vivre ce mal-être. Se comparer aux autres est une première technique pour relativiser.
La surcharge de tâches Les désillusions
Les affectations pénibles Les élèves pénibles
La hiérarchie Le stress chronique La violence au travail
CONNAISSEZ-VOUS LE REIKI ?
Le Reiki est une méthode de soin japonaise avec une approche énergétique.
En japonais, Rei veut dire universel (= la matière), l'âme et l'esprit. Ki (ou Qi) renvoie à l'énergie vitale qui circule en nous, telle que la comprennent les médecines orientales comme la Médecine traditionnelle chinoise et l’ayurveda.
Le Reiki est donc la mise ou la remise en contact de « l'énergie universelle » et de notre propre « force vitale » dans le but d'éveiller un processus dynamique de guérison.
Le Reiki appartient aux approches dites énergétiques, dans lesquelles le praticien intervient sur le champ vibratoire de la personne. Cette habileté est habituellement associée à des techniques de méditation ou à des disciplines de pratique spirituelle comme il en a existé, sous une forme ou une autre, dans la majorité des cultures à travers l'histoire.
Le Reiki est déconnecté de toute dimension spirituelle, il est juste une forme de détente de l'esprit. Pour apprendre à vous ressourcer, avec des musiques douces. Reposantes.
Nous vous souhaitons une bonne relaxation !
Installez-vous confortablement, dans la position que vous voulez, dans un endroit calme, en montant le son de votre ordinateur à la hauteur du volume que vous souhaitez entendre pendant ce temps pour vous, rien que pour vous.
Pour prendre soin de vous. Juste POUR VOUS.
Loin des bruits de votre environnement, loin des autres, pour prendre enfin une PAUSE, pour votre BIEN-ETRE.
Pour décompresser après votre journée fatigante. Pour relâcher toutes ces tensions, ces situations qui ont pu être épuisantes pour vous.
C'est à vous. Place à VOTRE DETENTE.
Rubrique mise à jour le 01.11.2024 pour tenir compte des modifications du Code Général de la Fonction Publique applicable depuis le 01.03.2022.
Lorsque les droits à congé maladie ont été épuisés, l’administration peut avoir recours à la Disponibilité d’Office (DO), d'autorité.
Quatre conditions doivent être réunies pour que l’administration puisse mettre un fonctionnaire en Disponibilité d’Office :
1. Le fonctionnaire a épuisé ses droits à congé maladie, après avoir bénéficié de 12 mois consécutifs de CMO, ou de 3 ans de CLM, ou de 5 ans de CLD (8 ans en cas de maladie contractée dans l’exercice des fonctions) ;
2. Le fonctionnaire ne peut prétendre à un congé de maladie d’une autre nature que celle du congé auquel du terme il est parvenu ;
3. Après consultation du Comité Médical ou de la Commission de Réforme, l’administration conclut à l’inaptitude physique du fonctionnaire à reprendre ses fonctions et à l’impossibilité de le reclasser dans un autre emploi ;
4. L’intéressé n’est pas reconnu définitivement inapte à reprendre ses fonctions ni susceptible d’être admis à la retraite.
Si l’administration vous place en DO, vous cessez de percevoir votre traitement.
=> Vous pourrez toucher les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS). Leur montant est de 40 à 45 €/jour pour un professeur en milieu de carrière (en 2018).
=> Si vous êtes adhérent à la MGEN, des Allocations Journalières viennent compléter pour atteindre 77% à 95% du traitement brut environ selon l'option choisie dans votre adhésion mutualiste.
L’administration peut vous placer en DO pour une durée de 1 an renouvelable 2 fois. Au-delà, elle doit vous trouver une solution qui peut-être la Retraite pour Invalidité, ou un poste en reclassement si vous avez retrouvé une santé vous le permettant, à ce moment là il vous faudra fournir des preuves de votre meilleure santé via votre médecin, et le Comité Médical se réunira de nouveau pour statuer sur votre situation.
Toutefois la loi Dussopt prévoit la suppression de la Retraite pour invalidité, un texte doit paraître à cet effet d'ici Janvier 2023.
L'estime de soi et la confiance en soi permettent de vivre des relations normales et harmonieuses avec les autres, en se préservant, dans une relation basée sur le respect réciproque.
L’estime de soi peut se définir comme étant « L’aptitude d’éprouver un sentiment favorable à son endroit, lequel naît de la bonne opinion que la personne a d’elle-même et de la valeur qu’elle se donne. » (Fourgeyrollas, Cloutier, Bergeron, Côté, et St-Michel, 1998, p.82). Ce sentiment favorable, cette opinion que nous nous forgeons de nous même, naît de la comparaison que nous faisons entre l’image du soi idéal, c’est-à-dire ce que nous souhaiterions être, et l’image de soi, c’est-à-dire la perception que nous avons de nous même.
L’image de soi, comme le soi idéal, couvre de nombreux domaines. Elle prend en compte aussi bien l’aspect physique, intellectuel, social qu’affectif.
Paradoxalement, la réussite, dans un ou plusieurs domaines, n’apporte pas l’assurance d’une bonne estime de soi. On peut parfaitement réussir socialement et financièrement sans pour autant réussir à avoir une bonne estime de soi si cette réussite vous oblige à aller à l’encontre de vos valeurs ou si elle se fait au détriment de votre vie affective.
L’estime de soi est donc un savant équilibre, d’autant plus fragile que l’image de soi peut être perturbée.
COMMENT APPRENDRE A RECONSTRUIRE L'ESTIME DE SOI ?
L’estime de soi est basée sur la comparaison entre la vision du soi idéal et l’image de soi, et il est donc nécessaire de travailler sur ces deux axes.
L’image de soi se construit au contact des autres.
Parents, enseignants, amis, collègues, chefs, tous contribuent, au travers des messages qu’ils nous passent, des modèles qu’ils nous proposent et de l’image qu’ils renvoient de nous, à la construction de cette image.
Nous recevons parfois des messages très positifs, qui nous poussent à aller de l’avant, mais aussi des messages négatifs et parfois même destructeurs : "tu n’y arriveras jamais" ; "tu n’es bon(ne) à rien…" Les mots qui blessent, les critiques constantes, comme la surproduction et l’infantilisation sont autant de facteurs qui influent de façon négative sur l’image que l’on se construit de soi.
Et c'est assez fréquent dans l'Education nationale de la part de collègues, de l'inspecteur, du conseiller pédagogique, du chef d'établissement. Il faut apprendre à vous protéger de cet environnement pas toujours bienveillant.
Le soi idéal se construit de la même façon, tout au long de notre vie, sur la base de nos modèles, de l’image que nous avons de ceux qui nous entourent et de ce que nous considérons comme nos valeurs de référence.
(Re)construire l’estime de soi nécessite donc, non seulement de se poser la question du soi idéal, des images et valeurs que l’on souhaite prendre comme modèle, mais aussi d’éliminer les éléments perturbateurs, les fausses idées que l’on a de soi.
Il faut apprendre à (re)construire une image objective de soi.
Le harcèlement est l'une des situations les plus difficiles à vivre professionnellement et personnellement, car difficile à prouver, les harceleurs le savent et en jouent.
Comme salarié du public ou du privé, la règle est la même: devoir apporter la preuve de ce que l'on avance, sinon l'agresseur accusé peut se transformer en victime portant plainte contre sa victime, pour diffamation ou dénonciation calomnieuse...
Le harcèlement peut concerner toute personne en situation d'autorité, ou par extension toute personne à laquelle on accorde, consciemment ou non, de l'autorité sur soi. Ce peut-être un supérieur hiérarchique dont la règle est d'avoir autorité sur nous mais qui en abuse d'une manière anormale, ce peut être un collègue plus ancien dans l'établissement où vous êtes affecté(e) ou un(e) "ami(e)" qui vous connaît bien car il est devenu votre confident, et sait tout de vous, pour s'en servir ensuite à votre détriment, en vous culpabilisant.
Le harcèlement touche plus certaines personnes que d'autres: les hypersensibles, les personnes en quête de reconnaissance au travail ou qui ont besoin de l'appréciation des autres sur ce qu'elles font, les consciencieux, les perfectionnistes, font partie des victimes préférées des harceleurs !
Le harcèlement touche des personnes isolées des autres, car le harceleur sait que ces personnes auront du mal à s'en sortir, puisque les autres les fuient.
VOUS DECOUVRIREZ CI-DESSOUS COMMENT:
- mieux cerner quelle est la personnalité d'un harceleur, avec des conseils de lecture pour comprendre leurs techniques de manipulation.
- prévenir le harcèlement, personnellement comme professionnellement.
- faire la différence entre l'autorité managériale normale et le harcèlement managérial.
- distinguer le harcèlement entre "amis" de la relation normale, pour en sortir (en général en stoppant toute relation avec la personne).
- remédier au harcèlement quand il est installé depuis longtemps.
- sortir du harcèlement sans porter plainte contre le harceleur (sauf s'il y a eu agression sexuelle, ou physique, là il est plus facile de fournir des preuves, mais le qualificatif du harcèlement sera toujours difficile à prouver).
PRET(E) A SORTIR DE CET ENFER ?
ALORS SUIVEZ ATTENTIVEMENT CHAQUE ETAPE CI-DESSOUS, PAS A PAS, N'HESITEZ PAS A RELIRE PLUSIEURS FOIS LES CONSEILS ET A LES APPLIQUER DANS VOTRE SITUATION.
SI VOUS VOUS SENTEZ HARCELE(E) ACTUELLEMENT, CONTACTEZ DE NOTRE PART L'ASSOCIATION HELPEN qui maîtrise la procédure de plainte contre harcèlement, qu'il s'agisse d'un de vos collègues professeur, agent administratif, qu'il soit en position hiérarchique ou non.
L'association HELPEN, née durant l'été 2024, s'est donnée pour objectif d'agir contre le harcèlement moral qui sévit à tous les niveaux entre adultes dans l'Education nationale.
Elle nous permet de poster ci-dessous les 4 stades du harcèlement. Agissez dès que vous vous sentez au stade 1, n'attendez pas que cela ait empiré !
A. Apprenez à mieux cerner la personnalité d'un harceleur, avec des conseils de lecture pour comprendre leurs techniques de manipulation.
Le harceleur est partout : ce peut être un conjoint, un proche de l’entourage familial, un ami, un collègue, un supérieur hiérarchique. Le harceleur n’est pas toujours conscient de ses agissements puisqu’il/elle agit toujours de cette manière là avec les autres, d’où la difficulté de prouver le harcèlement.
Le harcèlement moral au travail se définit par une conduite abusive (des gestes, des paroles, des attitudes, des comportements...) qui porte atteinte, par sa répétition et sa systématisation, à la dignité, ou à l'intégrité physique ou psychique d'une personne. Une conduite qui va dès lors mettre en péril l'emploi de cette personne ou dégrader le climat de travail.
Il est important de différencier le harcèlement moral du stress, ou de l'agression ponctuelle, ou bien encore de mauvaises conditions de travail générales à l'entreprise.
Le harcèlement moral comporte des caractéristiques bien précises :
- les attaques sont le plus souvent individualisées. Elles visent une personne en particulier, et toujours la même.
- ces attaques se répètent sans cesse.
- elles ne concernent généralement pas la qualité du travail de la personne harcelée, mais son intimité: c'est l'être qui est pris à partie, pas son savoir-faire.
- enfin, le propre du harcèlement moral, c'est qu'il n'y a pas deux interlocuteurs divisés par un conflit, il y a un dominant et un dominé, et surtout aucune raison objective à ce soudain déferlement de mépris, voire de haine.
Le “harceleur” ne dit jamais à sa victime ce qu'il lui reproche, pour la bonne raison que ces reproches sont la plupart du temps indicibles. Le harcèlement naît le plus souvent de problème de jalousie, de rivalité, ou de secrets cachés dans une entreprise (détournements, malversations...) que certains ont le malheur d'approcher d'un peu trop près.
Le harcèlement met en scène deux personnes qui, a priori, se côtoient. Ces personnes établissent des liens entre elles, qui sont amicaux dans un premier temps ou d’ordre hiérarchique (manager ou subordonné). Le harcèlement va être un ensemble de faits que va subir une des personnes de la part d’une autre. Il y a souvent un « avant » et un « après », et repérer le moment déclencheur est très difficile, car c’est souvent une lente dégradation qui se produit.
Le harceleur, homme ou femme, s’attaque aux personnes faibles ou en situation de faiblesse, les personnes qui manquent de confiance en elles, d’estime de soi, qui se confient trop aux autres, les personnes qui ont du mal à se faire des amis, des personnes qui se sentent en difficulté professionnelle, fragiles dans leurs compétences.
Des personnes qui se posent trop de questions sur elles-mêmes, et ont besoin de questionner les autres pour se sentir rassurées. Le supérieur hiérarchique s’attaque plus facilement à ceux qu’il dirige. L’ami s’attaque plus facilement à son confident. Le harceleur est une personne apparemment à l’écoute, sympathique, avec un tempérament de « sauveur », toujours prêt à rendre service à sa future victime qu’il isole peu à peu des autres, de son entourage, lui conseillant de stopper ses liens avec ses autres amis, sa famille, etc. Le harceleur isole ainsi sa victime pour que, une fois « prise dans son filet », elle ne puisse plus s’en échapper.
Le harceleur agit par oral, par la parole, en dénigrant progressivement sa victime du regard ou par des expressions bien choisies. Il laisse peu voire pas du tout de preuves écrites de ses agissements. La victime se débat, montre au harceleur (qu’elle ne ressent pas encore de cette manière) que ça l’affecte, que ça la blesse (ça peut se traduire par des rougeurs sur le visage, par des pleurs), et le harceleur va alors commencer à jouir du pouvoir qu’il obtient, et augmenter progressivement ce pouvoir sur l’autre, qu’il a obtenu.
Le harcèlement peut se traduire par des expressions, des gestes, de manière répétée, des agressions physiques, et sexuelles notamment.
On se sent harcelé quand au contact d’une personne on ressent un malaise, des maux de tête, de ventre, une forte envie de fuir, voire une envie d’agresser à son tour la personne, ce qui est à proscrire absolument, car elle serait alors votre victime.
Lectures conseillées :
HIRIGOYEN Marie-France. Le harcèlement moral. La violence perverse au quotidien. Mai 2018. Editions Pocket.
SALLAT Guy, ouvrage collectif. Sortir du harcèlement moral. Mai 2015. Editions l’Harmattan.
B. De savoir comment prévenir le harcèlement, personnellement comme professionnellement.
Le harcèlement est la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par des conséquences sur la santé physique ou mentale de la personne harcelée.
La loi punit le harcèlement dans toutes les situations. C'est la fréquence et la teneur des actes qui compte.
Ces actes peuvent être :
- des insultes ou vexations,
- des menaces,
- des propos obscènes,
- des appels téléphoniques, SMS ou courriers électroniques malveillants,
- des visites au domicile ou passages sur le lieu de travail...
Il y a harcèlement quels que soient les rapports entre l'auteur et la victime : collègues de travail, voisins, élèves d'un même établissement, couple marié ou non...
Prévenir le harcèlement, c’est faire preuve de prudence entre soi et les autres. Il est important de ne pas « en dire trop sur soi », et ce n’est pas évident bien sûr lorsque l’on cherche à lier connaissance.
Dès lors qu’une personne avec qui vous vous entendez bien est devenue votre confidente, puisque amie, ou proche en famille, le risque existe qu’elle use de cette très grande connaissance de vous qu’elle a.
Prévenir le harcèlement, c’est d’abord bien connaître les personnes avant d’aller leur confier vos secrets et vos états d’âme. C’est apprendre à vous préserver personnellement et professionnellement.
C. Voilà 10 conseils à suivre :
1. N’être ni passif ni agressif
Il y a deux attitudes à risque : la passivité et l’agressivité.
- Le premier comportement à éviter est d’apparaître comme une personne trop scrupuleuse qui donne malgré elle une image de victime.
- La seconde attitude peut conduire au conflit, voire à du harcèlement moral.
=> Entre ces deux extrêmes, mieux vaut affirmer son identité et savoir marquer ses limites.
2. Identifier les techniques des harceleurs
Elles sont terriblement destructrices : sachez repérer les techniques favorites d’un harceleur pour déstabiliser une personne. Par exemple, celle de la « double contrainte » qui consiste à dire une chose puis son contraire, ou encore, d’alterner reproches et félicitations.
3. Maîtriser sa communication
Autre conseil de prévention du harcèlement moral : surtout, n’accusez pas un harceleur, qui, placé en position de dominé, peut contre-attaquer. Des outils tels que la reformulation (utile pour se faire préciser des consignes ambiguës), aident à réagir. Car accepter le rôle de dominant de son vis-à-vis peut renforcer son envie, plus ou moins inconsciente, de destruction.
4. Apprendre à dire non
Savoir exprimer son désaccord est un bouclier pour se protéger d’un comportement un peu trop caporaliste. En entreprise, l’exercice n’est pas facile mais il y a des techniques pour faire passer son refus avec diplomatie.
Il faut savoir doser son refus, par exemple, en expliquant précisément les raisons de son désaccord. Ou encore, en proposant à son vis-à-vis de différer sa consigne. Ainsi, vous verrez s’il accepte de relâcher la pression auquel cas, le risque de harcèlement moral peut être éloigné.
5. En cas de conflit, marquer ses limites
Pour désamorcer un différend qui risque de tourner au harcèlement moral, il existe des règles de communication élémentaires : exprimer son ressenti, expliquer l’impact de la situation, proposer des solutions…
6. Stopper les plaisanteries douteuses et les contacts physiques
Mieux vaut se méfier des petites blagues anodines qui, au fil des jours, peuvent tourner à la plaisanterie scabreuse. Accepter ce type de connivence est parfois risqué car cela peut déboucher sur du harcèlement sexuel, puis du harcèlement moral.
7. Noter attitudes et faits anormaux
Le vent tourne ? Un conseil de prévention consiste à inscrire sur un bloc-notes ou sur votre agenda tout ce qui vous semble troublant : piques en public, remarques sournoises, refus de promotion, gestes déplacés etc. Lister ces agissements caractéristiques de harcèlement moral permet de s’en souvenir sous l’emprise des émotions mais aussi, de préparer une éventuelle défense.
8. Rester discret sur sa vie privée
C’est une autre règle de prévention à suivre face à un individu qui cherche à vous emmener sur le terrain du harcèlement moral. Cela est d’autant plus conseillé si l’on a affaire à une structure de personnalité de type « pervers » qui éprouve une certaine jouissance à mettre à terre ses victimes en situation de difficulté affective ou financière.
9. Exprimer ses émotions
Angoisse, colère, culpabilisation… Pris dans la toile du harcèlement moral, tout risque de se confondre dans un magma d’émotions. Les nier peut provoquer certains troubles : somatisation, apathie, idées suicidaires… Noter ce que l’on ressent sur une sorte de journal intime est bon moyen de libérer son cerveau de ces tensions.
10. Préserver son équilibre
Sous l’emprise du stress, lié à une situation de harcèlement moral, respectez les règles élémentaires de bien-être : au moins 7 heures de sommeil, un sport régulier pour évacuer les tensions, pas d’excitants (alcool, café, tabac) qui augmentent l’agressivité et risquent de faire réagir au quart de tour face à son adversaire.
Ne vous renfermez pas sur vous-même : confiez-vous à vos proches, cela vous aidera à ne pas ressasser idées noires et sentiment de culpabilité.
D. Savoir comment faire la différence entre l'autorité managériale normale et le harcèlement managérial.
L’autorité managériale normale est de vous demander d’obéir aux obligations liées à votre fonction.
Les professeurs ont un certain nombre d’obligations de service dont celle d’obéissance hiérarchique.
Qu’est-ce qu’un mauvais manager ?
- Une personne mal organisée et fixant des objectifs irréalistes avec des délais trop serrés
- Une personne trop directive, brutale, manquant d’écoute.
- Une personne qui ne sait pas reconnaître les limites de ses compétences, et qui manque de confiance dans ses équipes.
- Une personne qui se concentre seulement sur ce qui ne va pas bien au lieu de mettre en avant ce qui se passe bien.
- Une personne qui n’encourage pas ses employés à développer leurs compétences.
- N'importe qui peut être victime un jour d’un manager qui abuse de son autorité, ou d’une personne qui profite de son influence personnelle auprès de soi, quelle que soit sa structure de personnalité.
E. Certains sont plus armés que d'autres pour se défendre : notamment les personnes qui ont une réelle confiance en elles-mêmes et qui peuvent s'appuyer sur un environnement familial et amical solide et sécurisant.
Notre association vous conseille, si vous vous sentez en situation de harcèlement, de faire d’abord appel à un coach pour vous aider à retrouver confiance en vous, et estime de soi.
Les personnes qui subissent le harcèlement sont le plus souvent celles qui ont beaucoup investi dans leur travail et qui sont conscientes de bien faire, et qui ont besoin de se sentir valorisées, donc qu’on leur fasse des compliments. Ou celles qui ont un profil différent des autres, de par leur trop grande aisance, leur forte personnalité voire leur couleur de peau ou leur sexualité. Ces individus gênent certains.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les “harceleurs” ne visent pas forcément quelqu'un pour ses faiblesses mais plus pour sa non-conformité. Ils appliquent dès lors un dicton japonais que je trouve très explicite : “le clou qui dépasse rencontrera le marteau”. Dès lors que l’on fait quelque chose dans son métier, ou en-dehors, qui suscite de l’envie, des jalousies, soit parce que l’on réussit trop bien, soit parce que l’on s’en vante, il y a un risque d’être la cible d’un harceleur.
Le harceleur va s'employer à isoler sa victime par tous les moyens possibles pour ensuite l'agresser continuellement, sans raison aucune. Et c'est cette absence de raison qui fait rapidement perdre pied. La personne harcelée ne comprend pas ce qui lui arrive, tente de trouver un sens aux attaques mais n'obtient jamais de réponse. Elle finit par douter d'elle-même, ne sait plus ce qui est normal ou non dans le comportement des autres et dans le sien. L'engrenage est malheureusement très rapide.
F. Apprenez à distinguer le harcèlement entre "amis" de la relation normale, pour en sortir (en général en stoppant toute relation avec la personne).
G. Apprendre à remédier au harcèlement quand il est installé depuis longtemps.
1. Qui harcèle et comment prévenir le harcèlement ?
2. Que faire lorsque l’on se sent harcelé(e) ?
=> D’abord, il est important d’écrire tous les faits que vous ressentez, pour vous, sur un carnet.
3. La personne qui vous harcèle est-elle un proche familial, un ami, un collègue, un supérieur hiérarchique ?
4. Depuis combien de temps dure cette situation, ou quand a-t-elle commencée selon vous ?
5. Comment se manifeste ce harcèlement (des mots et lesquels ? des gestes et lesquels ? des sanctions déguisées et lesquelles ? une mise au placard et laquelle ? de « mauvaises classes » tous les ans ? un « mauvais emploi du temps » tous les ans ? Etc)
6. Quels effets a eu ce harcèlement sur vos conditions de travail ?
7. Quels effets a eu ce harcèlement sur votre moral et sur votre santé ?
8. Avez-vous déjà tenté d’alerter une personne et qui (ami, collègue, supérieur hiérarchique etc) ? Qu’a fait cette personne ?
9. Y a-t-il d’autres personnes que vous, harcelée par cette même personne, ou êtes vous seul(e) ? C’est toujours délicat d’enquêter à partir de son propre cas, donc le mieux est de tenter de percevoir, en observant les autres, leurs expressions face à votre harceleur, sans chercher à leur en parler. Attendez d’avoir suffisamment de signes qu’une autre personne comme vous subit ce harcèlement, pour trouver en elle une alliée, donc des preuves supplémentaires.
H. Quelle attitude adopter vis-a-vis du harceleur ?
Le harceleur cherche à susciter la peur en la personne qu’il harcèle. Il cherche ses failles, ses faiblesses, tout ce qui est susceptible de lui faire du mal. Le harceleur est souvent un pervers narcissique, une personne qui jouit de la souffrance qu’elle inflige aux autres.
Lorsque l’on sent qu’une personne nous harcèle, car on se sent mal en sa présence, ou que l’on se sent dénigrée, critiquée, le mieux est déjà de ne pas lui montrer que tout ce qu’elle peut nous dire nous affecte, ce qui exige d’être accompagné(e) et conseillé(e) par un coach par exemple en parallèle.
Il ne faut pas fuir le harceleur mais bien montrer qu’on peut l’affronter en restant professionnel dans son travail, sans chercher à saboter son travail.
L’important est de ne plus écrire au harceleur ni de lui confier des choses sur soi. Il est important de le traiter comme vous traiteriez une personne que vous ne connaissez pas : en lui parlant juste le nécessaire, sans affects, sans en dire plus que nécessaire.
Il est important de ne pas chercher à nuire à cette personne, et à ne pas parler d’elle en son absence pour ne pas lui donner d’importance. Moins vous parlerez d’elle aux autres, moins vous montrerez que ses agissements vous affectent.
Il est important de ne pas vous énerver, car c’est ce que cette personne cherche, pour pouvoir dire ensuite, surtout si vous êtes subordonné à elle, que vous refusez son autorité, surtout si vous êtes la seule personne qu’elle dirige, à le faire.
Le harceleur est une personne toxique pour les autres, qui détruit les équipes, attise des rivalités et suscite la concurrence et la délation. Ce harceleur a un ego surdimensionné, et est une personne sans scrupules.
Il faudra continuer à dire bonjour à son harceleur, sans chercher à discuter avec lui, et sans écouter ce qu’il peut dire, sans montrer que cela vous affecte.
Jouer l’indifférence est le meilleur des remèdes pour montrer à cette personne que vous ne lui donnez aucune importance dans votre vie, car elle ne mérite pas que vous lui en accordiez.
I. Comment sortir du harcèlement sans porter plainte contre le harceleur, si vous préférez cette issue ? (sauf s'il y a eu agression sexuelle, ou physique, là il est plus facile de fournir des preuves, car pour le harcèlement moral, le qualificatif du harcèlement sera toujours difficile à prouver).
1. Prendre de la distance en vous mettant en congé maladie ?
=> Ce peut être le moyen que choisira votre médecin généraliste que vous tiendrez le premier informé de la situation qui altère votre santé physique ou mentale, et peut préférer vous mettre à l’abri d’agissements répétés qui vous nuisent, le temps que vous trouviez une autre solution, qui peut être, si vous ne souhaitez pas vous embarquer dans une procédure juridique, de demander votre mutation, ou de changer d’emploi, ou de couper vos contacts avec la personne qui vous harcèle selon vous.
=> Comme en CLD vous perdrez votre poste s’il est fixe, vous êtes certain(e) de ne pas revoir de sitôt votre harceleur, si vous avez d’abord obtenu un CLM puis un CLD pour « syndrome d’anxiété dépressif », le qualificatif employé dans ces cas là en général par le médecin. Il est toutefois toujours mal vécu d’avoir dû le faire pour s’extirper d’une telle situation quand on estime que c’est l’autre personne qui est coupable, et que l’on est sa victime.
2. Réaliser un suivi avec un praticien de service à la personne pour apprendre à ne plus laisser s’installer une situation de harcèlement (car si c'est arrivé une fois, même en portant plainte contre le fauteur de troubles, ça peut survenir avec une autre personne ensuite).
C’est la voie que nous conseillons, que vous ayez ou non décidé de porter plainte contre votre harceleur. Rappelez-vous bien de porter plainte "contre X", sans nommer la personne, sinon elle se retournera aussitôt contre vous pour "dénonciation calomnieuse", ce qui vous fera deux procès en parallèle.
J. L’agent s’estimant harcelé peut dans un premier temps faire appel au médiateur de son académie :
"Art. L. 122-54. - Une procédure de médiation peut être engagée par toute personne de l'entreprise s'estimant victime de harcèlement moral ou sexuel. Le médiateur est choisi en dehors de l'entreprise sur une liste de personnalités désignées en fonction de leur autorité morale et de leur compétence dans la prévention du harcèlement moral ou sexuel. Les fonctions de médiateur sont incompatibles avec celles de conseiller prud'homal en activité."
"Les listes de médiateurs sont dressées par le représentant de l'Etat dans le département après consultation et examen des propositions de candidatures des associations dont l'objet est la défense des victimes de harcèlement moral ou sexuel et des organisations syndicales les plus représentatives sur le plan national."
"Le médiateur convoque les parties qui doivent comparaître en personne dans un délai d'un mois. En cas de défaut de comparution, il en fait le constat écrit qu'il adresse aux parties."
"Le médiateur s'informe de l'état des relations entre les parties, il tente de les concilier et leur soumet des propositions qu'il consigne par écrit en vue de mettre fin au harcèlement."
"En cas d'échec de la conciliation, le médiateur informe les parties des éventuelles sanctions encourues et des garanties procédurales prévues en faveur de la victime."
CODE DU TRAVAIL: Art. L. 122-54
K. Agir par le développement personnel de soi :
Le sophrologue va réaliser ce que l’on appelle une anamnèse, c’est-à-dire vous poser des questions sur la situation passée et actuelle qui vous conduit à le consulter. Il peut vous aider à mieux gérer votre stress en toutes circonstances, en 5, 10 ou plus de séances consacrées à vous aider à mieux respirer, à savoir relâcher vos tensions face à tout ce qui dans votre quotidien peut être ressenti comme une agression physique ou mentale. Il va vous montrer différents exercices respiratoires, et de concentration, pour vous aider à aller mieux, des exercices à pratiquer au quotidien chez vous.
L. Et si je dois ou je veux porter plainte, comment cela se passe-t-il ?
=> La procédure peut être longue, sans aucune garantie de succès, mais si vous l’estimez légitime, faites-le. Il vous faudra impérativement porter plainte « contre X » même si vous connaissez la personne. Si vous fournissez des preuves écrites (mail) où la personne indique son nom et son email, s’il s’avère que la qualification du harcèlement moral n’est pas retenue contre votre harceleur/euse par la justice, cette personne pourra porter plainte contre vous pour dénonciation calomnieuse, ou diffamation.
=> HELPEN, notre partenaire, peut t'aider.
=> Tout ou partie de la procédure peut être prise en charge au titre de la protection fonctionnelle des agents publics, contractuels ou fonctionnaires. Vous pouvez vous faire conseiller au préalable par un juriste de votre syndicat si vous êtes syndiqué ou faire appel à votre organisme d’assurance au titre de votre responsabilité civile, ou prendre conseil auprès d’une maison de la justice (service gratuit).
=> La procédure judiciaire ne réglera rien sur votre éventuelle vulnérabilité face au harcèlement moral. Il faudra ensuite envisager un développement personnel pour vous en prémunir à l’avenir, et peut-être envisager d’être suivi par un thérapeute, surtout si la procédure judiciaire vous inquiète, pour être accompagné(e) dans cet épisode qui mettra vos nerfs à l’épreuve.
Qu’est-ce que le harcèlement moral d’après la loi ?
M. De quoi va se composer votre dossier de plainte ?
Il sera important de rassembler toutes les preuves qui selon vous sont constitutives du harcèlement que vous dites subir : écrits faits à votre encontre (sms, mails) contenant des menaces, des insultes, une dépréciation de votre personne, et ce de manière répétitive au quotidien et sur une longue période. Ce peut être un cyber-harcèlement sur des réseaux sociaux dont vous aurez fait des copies d’écran également.
Vous pouvez très bien, dès le démarrage de ce que vous aurez ressenti être du harcèlement, avoir noté au jour le jour sur un carnet ce que la ou les personnes qui vous harcèlent, vous ont fait subir. Cela servira à la qualification ou non de harcèlement.
Il se peut que votre environnement de travail ait été dégradé (bureau qui a changé de place, ordinateur récent remplacé par un plus ancien, ajout d’un collègue de travail dans votre bureau, qui fait du bruit intentionnellement ou vérifie tout ce que vous faites sans être votre supérieur, etc). Dans ce cas il vous faudra fournir des photos avant/après, ou des témoignages des collègues qui acceptent de le faire sur l’honneur (en général les collègues à ce moment là se défilent, par crainte des représailles à leur encontre).
Il se peut aussi qu’on ait voulu vous écarter du service (non-convocation aux réunions, mise au placard sans vous confier de missions intéressantes, reproches fréquents et sans fondements, etc).
=>La justice va évaluer les preuves écrites et les témoignages, elle ne se basera pas sur de simples « ressentis ». C’est pour cette raison que les affaires de harcèlement sont toujours délicates à traiter, avec des procédures très longues.
Exemples de cas de harcèlement qui ont été validés comme harcèlement moral ou harcèlement sexuel, et d’autres qui n’ont pas été qualifiés comme tels :