24.01.2025
Le 24 Janvier 2025 Nicolas FAUCON journaliste à LA MONTAGNE a publié un reportage auquel nous avons participé, sur l'augmentation des professeurs contractuels dans le système français.
Le reportage auquel nous avons contribué a eu une diffusion importante :
LA MONTAGNE est un hebdomadaire de la presse régionale créé en 1919, qui peu à peu s'est imposé comme le grand quotidien régional de tout le Massif Central en France, et diffuse ses titres papier sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes et notamment vers les villes d'Aurillac, de Briançon, de Brive-la-Gaillarde, de Clermont-Ferrand, de Tulle, de Vichy, pour une diffusion payée de 143.376 exemplaires en moyenne pour une audience web moyenne de 535.000 lecteurs.
LA MONTAGNE est liée aussi à ces médias qui reprennent ses articles:
- Le Progrès
- Le Dauphiné Libéré
- L'Eveil
- L'Eveil de la Haute-Loire
- Drôme Hebdo
LA MONTAGNE travaille aussi en lien avec plus de 2.000 médias nationaux et régionaux en France et en Europe.
La diffusion digitale (internet) donne un trafic de plus de 16 millions de lecteurs par mois, avec des pointes à 1,3 million de lecteurs par jour.
Nous avons conseillé les salariés et étudiants dans cet article à préférer expérimenter ce métier comme contractuels quelques années avant un éventuel concours : pourquoi ?
Nous y avons indiqué que nous conseillons à tous ceux qui veulent devenir professeurs, dans un pays où le papy-boom libère progressivement des millions d'emplois, doivent y réfléchir à deux fois, car les conditions de travail sont inégales selon les académies, et la rémunération n'est plus à la hauteur des exigences de diplômes (Master2) du gouvernement français.
1. Ceux qui décident de tenter les concours doivent savoir dans le 2nd degré qu'ils seront 65% en moyenne à être mutés ensuite dans les académies de Versailles, Paris et Créteil, où le niveau de vie (immobilier, transports, charges, alimentation) est tellement élevé, que les "2.000,00 € nets/mois" assurés par l'Education nationale, leur donnera le sentiment de vivre juste au niveau du seuil de pauvreté, sans espoir de pouvoir repartir de ces académies avant 10 à 15 ans par les mouvements de mutation aux barèmes incompréhensibles, qui font le lit des syndicats.
Un professeur titulaire a perdu sa liberté de pensée et d'expression puisque tenu par un "devoir de réserve", et sa liberté de mobilité 11 mois sur 12, limitée au 1er septembre de chaque année à condition que sa hiérarchie soit d'accord... (plus de 80% des demandeurs à partir sont bloqués par des nécessités de service).
La France est donc un pays qui verrouille les mobilités de ceux qui ont voulu obtenir "la garantie de l'emploi" qui est une prison professionnelle lorsqu'ils souhaitent en repartir.
Notre association aide chaque année par de multiples recours au plus haut niveau, ceux qui sont déterminés à s'en aller et veulent s'extirper de ce système managérial rigide.
2. Ceux qui décident de rester contractuels n'ont certes pas la garantie de l'emploi, mais auront cette chance énorme de pouvoir enseigner dans leur commune ou département d'origine, en restant proches de leur famille, de leurs amis, dans un environnement psychologiquement plus soutenant, avec la possibilité de changer d'emploi rapidement sans nécessité de service si le métier de professeur les fait souffrir (il faut en moyenne 18 mois pour que ce système, lorsqu'il est maltraitant, lamine psychologiquement un professeur, tombant en burn-out ou en dépression.
C'est pourquoi AIDE AUX PROFS est la seule structure en France à réaliser un "conseil en prévention du métier de professeur" par le site "devenirprof.org" où nous ne cachons rien des réalités, qu'elles soient positives ou négatives, alors que tous les acteurs publics et privés qui agissent avec des financements de l'Education nationale, ne présentent que les aspects positifs. C'est une fois "titularisé" que le professeur découvre les aspects négatifs, notamment l'infantilisation managériale et son entêtement à empêcher le professeur de repartir définitivement.
L'article de LA MONTAGNE sur le Web.
L'article paru dans l'hebdomadaire papier en PDF ci-dessous :
14.09.2024
France 24 sur son portail international, sur la zone Europe (100 millions de lecteurs potentiels), cite l'action d'Aide aux Profs qui aide les professeurs qui le souhaitent à quitter leur métier, puisque l'Education nationale en France, confrontée à un manque d'attractivité, les en empêche de plus en plus.
L'Education nationale affichait en 2023 un "0,34% de démissions" qui ne reflète pas du tout la réalité des demandes de démission, 10 fois plus nombreuses.
Alors que la France paie mal ses professeurs, et de ce fait a du mal à en recruter suffisamment, elle n'a aucune reconnaissance pour ceux qui veulent quitter le métier de professeur, en les retenant contre leur gré.
Aide aux Profs peut produire de nombreux témoignages de professeurs en France, quelle que soit leur académie, qui sont empêchés en 2023-2024 :
- d'obtenir une disponibilité pour convenances personnelles,
- d'obtenir leur Rupture Conventionnelle,
- de démissionner.
L'Education nationale ne paie pas suffisamment bien ses professeurs et le malaise de la profession grandit. La seule façon de réagir des académies, c'est d'empêcher les professeurs de repartir vers le privé.
En plein papy-boom, ces pratiques de gestion des ressources humaines sont contreproductives puisqu'elles vont à l'opposé de l'idée que l'on se fait d'un métier attractif au sein duquel chacun pourrait se sentir bien.
Les académies préfèrent garder des professeurs en souffrance au travail, qui ne veulent plus enseigner, allant à l'opposé de l'objectif de rendre les élèves heureux.
L'article est publié en anglais par Lara BULLENS, journaliste sur France 24.
22 avril 2024
Virginie GUILHAUME de SQOOL TV a interviewé Rémi BOYER, Président Fondateur de l’association AIDE AUX PROFS, dans l’émission « Le Grand JT de l’éducation ».
SQOOL TV est la chaîne TV de l’éducation, lancée en 2022 par la société UNOWHY, diffusée 24h/24 et 7J/7 auprès des 24 millions d’abonnés de Free (Free Canal #247), Orange (Orange Canal #217) et Bouygues (Bouygues Telecom Canal #124) et sur les réseaux sociaux de You Tube, Linkedin, Instagram, Tik-Tok qui cumulent plus de 42.000 abonnés.
D’après un sondage Médiamétrie réalisé sur 1.200 individus de 15 ans et plus recevant la télévision par ADSL, câble ou fibre optique en janvier 2023, 14% des individus qui reçoivent la télévision ADSL déclarent connaître SQOOL TV (et 30% chez les 25-34 ans) et plus de 45% des femmes qui ne connaissent pas la chaîne disent par sondage avoir envie de la découvrir.
Au moins 43 millions de français peuvent se sentir concernés par les programmes diffusés par SQOOL TV : 15 millions d’élèves, 27 millions de parents d’élèves, 1 million d’enseignants, personnels d’administration et cadres de la fonction publique éducative.
SQOOL TV affiche une ligne éditoriale positive, qui n’évite pas les problématiques de l’école d’aujourd’hui, mais propose des solutions.
SQOOL TV a reçu plus de 2.000 invités, tous acteurs de l’éducation en France, depuis son lancement, se répartissant de manière très équilibrée entre experts de la communauté éducative (33%), politiques et collectivités (33%) et enseignants (34%).
Emma FEREY, productrice du Grand JT de l’éducation, nous a contactés en nous proposant de contribuer au sujet des mutations que les enseignants obtiennent difficilement, ce qui en conduit une partie à songer à développer différentes stratégies pour obtenir plus rapidement, d’une année à l’autre, la destination (académie, département, commune) de leur choix.
Nous intervenions ce lundi 22 avril 2024 avec Adrien MISSON, Délégué national du Syndicat UNSA chargé du 2nd degré (Collège, Lycée) et nos contributions se sont parfaitement croisées, avec le même constat : la difficulté de sortir de la prison qu’est la région Ile-de-France, celle où le pouvoir d’achat des professeurs est le plus faible en raison de la cherté de l’immobilier, des charges, du transport, de l’alimentation.
2.000,00 € nets/mois en début de carrière permet difficilement aux lauréats des concours d'enseignement d’y vivre, alors que l’éducation nationale les y bloquera pendant 10 à 15 ans, de peur de ne pas trouver suffisamment de professeurs pour les remplacer.
Nous avons émis l’idée que les professeurs actuellement en disponibilité pour suivi de conjoint puissent être autorisés à enseigner dans le département où ils ont migré durant cette disponibilité, puisque c’est impossible aujourd’hui. Et nous avons aussi insisté sur ces trop fréquentes et trop nombreuses nécessités de service qui bloquent de trop nombreux projets d’évolution professionnelle.
Là où notre position diffère de celle d’Adrien MISSON, c’est qu’AIDE AUX PROFS accompagne ses adhérents vers tous types de mobilités, internes comme externes, hors enseignement, sans chercher à les retenir coûte que coûte dans l’éducation nationale comme le font les syndicats, considérant que l’éducation nationale ne doit pas au 21e siècle constituer une prison pour qui veut enseigner quelques années à quelques décennies. Cette vision d’entrée définitive en début ou à mi-carrière dans la « Grande Maison » nous semble passéiste, à l’opposé du désir des nouvelles générations, étudiants et salariés, notamment depuis la crise sanitaire, de ne pas passer toute leur vie dans l’éducation nationale.
Ci-dessous, tu pourras retrouver le REPLAY du Grand JT de l’éducation qui a été diffusé en direct de 20h30 à 21h30 ce 22 avril 2024.
28 mars 2024
Le 28 mars 2024 Jean-Sébastien FERJOU Rédacteur en Chef de Atlantico a évoqué face à Laurence FERRARI la situation de tous ces professeurs fonctionnaires que leur employeur, l'éducation nationale, empêche de démissionner ou d'obtenir leur rupture conventionnelle, ce qui serait impossible dans le privé régi par le Code du Travail.
Le 28 mars 2024 Jean-Sébastien FERJOU Rédacteur en Chef de Atlantico a évoqué la situation de tous ces professeurs fonctionnaires que leur employeur, l'éducation nationale, empêche de démissionner ou d'obtenir leur rupture conventionnelle, ce qui serait impossible dans le privé régi par le Code du Travail.
Il se trouve que les professeurs qui ont voulu obtenir le concours et un statut leur garantissant la sécurité de l'emploi, ne s'imaginaient pas ensuite avoir les plus grandes difficultés à repartir de ce que l'on peut aisément qualifier de prison professionnelle au 21è siècle.
AIDE AUX PROFS fait de son sujet principal en 2024-2025 ces refus multiples de mobilités des professeurs pour nécessité de service, car ils ne coïncident pas du tout avec ce que l'éducation nationale affiche en parlant de "GRH de proximité", "respectueuse des personnels".
La nécessité de service est une pratique brutale, violente, verbalement, qui consiste à priver un être humain adulte de sa liberté à disposer de lui-même/d'elle-même, contrairement à ce que la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, chère aux français, a fait croire au Peuple entier.
Pourquoi accepte-t-on que l'éducation nationale bloque autant ceux qui se sont investis corps et âme à la réussite de ses apprenants quelques années à quelques décennies, pour les priver de leur liberté de repartir évoluer autrement, hors éducation nationale ?
C'est un non sens absolu, c'est absurde, au moment où le papy-boom libère des millions d'emplois intéressants et nettement mieux payés que professeur.
Avec une vie active de 43 années il deviendra difficile pour la majorité des professeurs de tenir la distance sans expérimenter autre chose, et cela a déjà commencé avec une vraie prise de conscience des étudiants, moins nombreux à passer le concours à la fin de leurs études universitaires, préférant d'abord réaliser une carrière dans le privé ou dans une autre fonction publique, et avec ces salariés du privé tentés de donner du sens à leur vie professionnelle en devenant professeurs.
Si l'éducation nationale veut réussir à redonner de l'attractivité au métier de professeur d'ici 2050, il lui faudra faire des efforts immenses de fluidité, de flexibilité, pour cesser d'apparaître comme une prison d'où il est difficile de s'extirper sans avoir purgé sa peine de 43 ans d'enseignement.