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Après Professeur, ils exercent plus de 150 métiers différents


L'association AIDE AUX PROFS est née le 18 juillet 2006 pour donner une existence à l'article 77 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites, puisqu'il avait promis des "secondes carrières" aux professeurs sous forme de détachement suivi d'une intégration après une année de service dans le nouvel emploi.

 

Initialement avait été dit que cette seconde carrière était réservée aux professeurs de plus de 15 ans d'ancienneté, mention qui a été supprimée par la suite...

 

 

Pourquoi l'association AIDE AUX PROFS est-elle née il y a 19 ans ?

 

Si la loi portant réforme des retraites a allongé dès 2004 les carrières des salariés de 4,5 ans, portant le nombre d'annuités à réaliser en vue de son départ en retraite, de 37 années à 41,5 années, en revanche les "secondes carrières", 22 ans plus tard, les professeurs les attendent toujours. Le législateur a promis ce que l'administrateur n'a pas accompli.

 

Comme nous étions déçus que l'Education nationale traîne les pieds dès 2005, 2 ans après la loi, sur cette question, les politiciens rivalisant de promesses non tenues 22 ans plus tard (François FILLON alors Ministre de l'Education nationale avait promis la création de 500 postes par an de secondes carrières, Dominique DE VILLEPIN alors Premier Ministre avait promis "1.000 postes par an pour les secondes carrières des enseignants"), nous avons créé cette association bénévole pour inventer progressivement ce que pourraient être les secondes carrières des enseignants.

 

Pourquoi une association bénévole, pourquoi n'avons nous pas créé d'entreprise à l'époque ?

 

Nous avions tous un métier qui nous passionnait au coeur du système éducatif, certains enseignants et d'autres en détachement, et nous ne savions pas si cette envie de "seconde carrière" serait une "passade" ou une "envie durable". Il fallait donc raisonner en "provisoire". Il suffirait en effet que les politiciens augmentent tous les salaires de 25 à 50% pour que 95% des demandeurs d'une seconde carrière, y renoncent. Nous le savons pour avoir accueilli plus de 21.000 demandes depuis 19 ans.

 

Quelle est la différence entre "contacter une association" et "contacter une entreprise" ?

 

Une association, c'était aussi tenir compte de nos tempéraments altruistes, c'était aussi ancrer notre action dans l'économie sociale et solidaire, avec cette envie d'être solidaires envers les professeurs en souffrance au travail. Et nous n'avons jamais regretté ce choix.

 

Une structure bénévole restera honnête avec le professeur en souffrance, qu'il ait envie ou non d'une seconde carrière, alors qu'une société, qu'il s'agisse d'un indépendant ou d'une société de plusieurs salariés, aura toujours à l'esprit de "faire un bon chiffre d'affaires", "d'augmenter le bénéfice annuel", et de "vendre des formations et des bilans de compétences" pour y parvenir.

 

Voilà pourquoi s'adresser à une association bénévole, n'est pas du tout la même démarche que de s'adresser à un microentrepreneur ou à une SARL. Les premiers donnent leur temps et l'argent demandé alimente juste le fonctionnement de l'association, et les seconds ont besoin d'en vivre. Entre ces deux visions, il y a 2 manières différentes de procéder:

 

- Le bénévole peut se permettre de refuser une demande d'adhésion, par honnêteté s'il estime que le projet de la personne n'est pas viable pour diverses raisons. Il préfèrera toujours rendre service ainsi à la personne, que de lui faire croire à un mirage et de porter atteinte à ses finances. Ce qui explique que notre association refuse parfois l'adhésion.

 

- L'entrepreneur, lui, ce qui l'intéresse, c'est d'être payé. Il ne refusera jamais une personne prête à payer, puisque ça profite d'abord au succès de son activité. Même s'il ne parvient pas à être efficace pour son client, ce qui intéresse l'entrepreneur, c'est de faire un bon bénéfice.

 

Les "secondes carrières" en mobilité interne de l'Education nationale pour les enseignants

 

Les années passant, malgré des centaines de députés, sénateurs, hauts fonctionnaires rencontrés (inspecteurs généraux, recteurs, Dasen, DGRH) parfois devenus conseillers de ministres, chefs de cabinets, directeurs de cabinets, et de Ministres rencontrés aussi, nous nous sommes rendus compte qu'aucun n'avait l'intention de créer des secondes carrières plus qu'il n'en existait déjà: les hauts fonctionnaires limitent les secondes carrières aux seules possibilités qui existaient déjà avant les promesses de la loi:

 

- rester professeur: depuis 2010, les hauts fonctionnaires ont créé la possibilité de changer de niveau ou de discipline d'enseignement. Quand on en a assez d'enseigner, cela ne résout rien.

 

- devenir chef d'établissement: en plus du concours interne, ils ont ajouté la possibilité de "faire fonction" pendant une ou plusieurs années.

 

- devenir inspecteur (IEN, IA-IPR): en plus du concours interne, est apparue la possibilité d'être détaché plusieurs années dans l'un de ces deux corps, et une rare possibilité d'intégration directe (une forme de piston par un "haut placé"). Des professeurs deviennent "chargé de mission d'inspection" pour s'acclimater aux missions proposées. Certains y deviennent encore plus "vaches" que l'inspecteur qui les supervise, comme pour "mériter sa confiance".

 

- devenir directeur d'école (en fait 20h de boulot par semaine sous forme de décharge d'heures d'enseignement, ou payé une centaine d'euros, faisant de cette "évolution" un véritable "attrape nigaud"). C'est du temporaire, souvent imposé et mal récompensé.

 

- devenir "chef de travaux", qui a été rebaptisé pompeusement en 2016 "Directeur Délégué aux Formations Professionnelles et Technologiques (DDFPT) en établissement", parce que l'intitulé est plus joli, ça valorise mieux la personne. Mais c'est la même chose qu'avant. C'est une forme de détachement sans intégration. Du temporaire.

 

- devenir "gestionnaire comptable", rebaptisé pompeusement en 2024 "Secrétaire Général de Collège" ou "Secrétaire Général de Lycée" (on y fait toujours de la comptabilité, le métier n'a pas changé).

 

- devenir Attaché d'Administration pour occuper...des fonctions de Secrétaire Général de Collège ou de Lycée ou devenir adjoint d'un Chef de Division en DSDEN ou dans un Rectorat. L'accès s'effectue après appel à candidatures, sous forme d'une "passerelle", qui consiste en plusieurs entretiens avec le DRH, des chefs de division, qui examinent très attentivement les "états de service" du candidat et s'assurent auprès de son IEN, son IA-IPR, son directeur d'école ou son chef d'établissement, de sa "pleine et entière loyauté" depuis le début de sa carrière...

 

- devenir secrétaire (catégorie B) pour ceux des professeurs devenus inaptes à leurs fonctions, et "acceptés" dans ce corps par "reclassement" après un CLM, un CLD, parfois une "Disponibilité d'Office", ou un "Poste Adapté" (de courte durée). Il faut bien réfléchir avant d'accepter un rôle d'exécutant, qui vous prive de toute liberté professionnelle. C'est réservé à ceux qui ont la trouille de démissionner, qui ne veulent pas sortir du confort de la fonction publique, alors qu'ils ne peuvent plus enseigner, ni "servir ailleurs".

 

Toutes ces possibilités sont destinées à permettre au système de poursuivre son fonctionnement sans changer ses fondamentaux managériaux: ce sont les hauts fonctionnaires qui le font fonctionner, qui imposent leur directives à tous ces nouveaux cadres administratifs. Ils les formateront tellement, qu'à leur tour ils feront la même chose ensuite pour les prochains candidats.

 

Depuis 2006, le travail d'AIDE AUX PROFS a été d'explorer les "secondes carrières accessibles aux professeurs hors enseignement en mobilité externe".

 

En analysant interview après interview, réalisées pour le Café Pédagogique de 2006 à 2016, Rémi BOYER a basé toute sa réflexion sur les "compétences transversales" des professeurs, insistant dès 2007 sur la notion de "compétences transférables", que personne n'utilisait alors pour les professeurs, ni pour les fonctionnaires. Quand il crée l'association en juillet 2006, la fonction de "conseiller mobilité" n'existe pas dans les 3 fonctions publiques. Il faudra attendre fin 2008 pour la DGAFP crée un référentiel de ce métier, très détaillé.

 

Le travail d'AIDE AUX PROFS a été d'apporter à chacun un outil de Bilan de Compétences gratuit, pour l'aider à mieux connaître ses compétences

 

A partir de ces compétences transférables, 20 ayant été trouvées, en concertation avec une des bénévoles de l'époque, Catherine TERSEUR (repartie fin 2007 de l'association), nous avons pu bâtir un outil de bilan que nous avons appelé "Bilan des 20 compétences transférables du professeur", que nous diffusons gratuitement en ligne sur FLEXIPROF depuis août 2019.

 

Enfin, au fil des interviews, est apparue l'idée de créer un répertoire alphabétique des métiers exercés en cumul d'activité et après démission par d'anciens professeurs

 

A partir de la liste disponible (cf ci-dessous) qui s'allonge au fil des accompagnements que notre dispositif réalise, découvre tous les métiers en mobilité externe qu'exercent d'anciens professeurs. L'un des principaux points communs des métiers de services à la personne, c'est l'écoute. Professeur était un métier d'écoute, de patience, d'attention à l'autre, et c'est souvent ce qui a été la priorité des professeurs qui ont évolué ainsi: garder ce socle d'humanité qui faisait le plaisir de leur métier. La qualité de la relation à l'autre.

 

 

TON AUTO-BILAN DE TES 20 COMPETENCES TRANSFERABLES

PROFESSEUR, APPRENDS A CONCEVOIR TON CV

LISTE DES RECONVERSIONS DE PROFESSEUR EN MOBILITE INTERNE

LISTE DES RECONVERSIONS DE PROFESSEUR EN MOBILITE EXTERNE

LE REPERTOIRE DE PLUS DE 150 METIERS APRES PROFESSEUR

 

Et souviens-toi de ce paramètre essentiel : pour réussir ton projet, tu devras souvent "lever la nécessité de service". Les syndicats ne le font pas: ils préfèrent que tu restes adhérent chez eux. Les coachs et entrepreneurs de toutes sortes, eux, n'ont pas le droit de demander un recours pour toi.

 

AIDE AUX PROFS réalise des recours uniquement pour les projets qu'elle a accompagnés. Si tu as été accompagné(e) par une entreprise, un indépendant, nous ne pourrons pas intervenir pour toi, et il te restera alors juste "l'abandon de poste sans filet" si tu veux contrer la "nécessité de service".

 




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