Que faire après prof des écoles ?
Les possibilités sont a priori infinies, selon ton imagination. Quelle que soit ta formation initiale, la formation pluridisciplinaire du professeur des écoles est un avantage précieux sur le professeur de collège ou le professeur de lycée trop spécialisé dans sa discipline.
Tu as plusieurs choix selon que tu souhaites ou non rester dans la fonction publique.
Si tu es contractuel(le) de droit public, voilà ce que tu peux faire
Sans avoir réussi de concours, tu es dans la position idéale pour migrer vers la commune de ton choix (ce que ne pourra pas faire un titulaire dans la majorité des cas, car coincé par son affectation via une mutation à l’aveugle à partir de barèmes très empiriques), et pour postuler vers n’importe quel emploi qui te semble en rapport avec tes compétences. Les professeurs qui nous ont contactés depuis 16 ans retrouvent facilement du travail s’ils ont moins de 50 ans, c’est un peu plus difficile ensuite à condition qu’ils ne soient pas trop exigeants. Changer de métier, c’est parfois faire des sacrifices au début sur la rémunération, pour mieux rebondir ensuite. Rares sont ceux qui ont eu des regrets d’avoir quitté un métier dont ils ne voulaient plus (ce qui est valable dans tout autre secteur d'activités), même s’ils ont aimé l’exercer un certain nombre d’années.
S’ils continuent de travailler au service de l’Etat, les professeurs des écoles travaillent dans le social, l’éducation en milieu administratif, dans le domaine de la culture (chargé de mission aux archives départementales, chargé de mission dans un musée pour organiser des expositions, chargé de mission pour la formation, chargé de mission de communication, etc.), du patrimoine.
Les professeurs des écoles s’adaptent très vite aux métiers de l’édition où ils sont très appréciés en raison de leurs compétences en expression écrite. Ils deviendront responsables de collections d’ouvrages jeunesse, de romans, d’ouvrages d’art, selon les nombreux éditeurs qui recrutent.
L’Education nationale ne parle jamais à ses professeurs de toutes les opportunités d’emplois qui leur sont accessibles dans le domaine de l’édition, et pour cause : elle ouvrirait alors les robinets vers de nombreux départs. Les éditeurs sont très intéressés par les professeurs pour leur savoir-faire pédagogique quel que soit le sujet traité, et certains donnent carte blanche pour concevoir des ouvrages sur un thème qu’ils déterminent, dont ils ont besoin pour une nouvelle collection, ou sa continuité.
Les établissements publics nationaux, donc de l’Etat, sont très nombreux (près d’un millier réparti dans les départements de métropole et d’outre-mer), et proposent régulièrement des postes intéressants. Tu peux en trouver beaucoup par la Place de l’Emploi Public en t’y créant un compte et en prospectant régulièrement ou en y créant un alerte selon le département où tu souhaites migrer.
Tu peux aussi prospecter sur les outils d’AIDE AUX PROFS pour trouver le poste de contractuel qui t’intéresse dans les Etablissements publics nationaux de type EPST, EPIC, EPSCP, et dans les GIP.
La logistique active de l’association te permet de savoir comment concevoir un CV et une lettre de motivation efficace (en option adhésion FLEXIPROF), et si tu es invité(e) à l’entretien de recrutement, ce qui se produit pour 10 à 15% seulement des candidats, les experts mobilité de l’association peuvent t’y préparer pour te donner les meilleures chances de réussite !
Nous t'apprendrons aussi quelles sont les meilleures structures pour aller travailler en détachement (fonctionnaire seulement, les professeurs du privé sous contrat n'ont pas accès à ce statut), comme professeur ou comme chargé de mission hors enseignement.
Une fois recruté(e) ton conseiller expert en mobilité sur AIDE AUX PROFS te prodigue des conseils d’intégration qui te serviront à t’adapter rapidement à ton nouvel environnement pour y réussir longtemps, si c’est ce que tu souhaites bien entendu ! Tu choisiras l’option FLEXIPROF PARCOURS AUTO+ pour disposer de tous les outils et fiches pratiques utiles pour réussir ta mobilité en détachement, en France ou à l’étranger.
Si tu es contractuel(le) de droit privé, d’autres possibilités te sont accessibles
Contractuel(le) de droit privé, tu as réussi un concours de type CAFEP pour le professionnel, ou CAER-CAPES pour enseigner en collège ou lycée, ou CAER-CRPE pour enseigner en école, et dans le meilleur des cas tu es devenu(e)titulaire de ton poste. C’est plus difficile de partir car ton administration peut t’en empêcher pour « nécessité de service », qu’elle appellera de différentes manières, et qui convergent toutes vers une seule raison : pas de professeur pour te remplacer. Cela peut être une bonne idée de prospecter par toi-même ton éventuel remplaçant, qui devra bien sûr correspondre aux critères des inspecteurs qui l’évalueront pour le recruter éventuellement. Tu peux évoluer ailleurs dans le privé, vers tout type de poste, ou comme contractuel dans une collectivité, une autre fonction publique, mais tu ne pourras pas conserver ta rémunération actuelle, sauf peut-être en négociant. Certaines collectivités sont ouvertes à la négociation salariale et des primes, ce que tu ne trouveras pas dans l’Education nationale, qui a des grilles tarifaires à respecter. L’enseignement privé sous contrat a ses propres règles et peut te proposer en mobilité interne de devenir Préfet des Etudes (l’équivalent de CPE), ou chef d’établissement, ou formateur.
Si tu es fonctionnaire de droit public, les possibilités sont plus variées. Le détachement offre de multiples possibilités
Si tu as obtenu un concours de l’enseignement public, tu as droit au détachement, soit pour enseigner, soit pour aller travailler dans une structure qui a passé un contrat avec l’Etat pour recruter des fonctionnaires sur des postes qui ne sont pas accessibles par concours. Sur les postes en détachement, tu seras recruté par contrat de courte durée, toujours renouvelable, ce qui est sécurisant, si tu reste toujours au top de ta forme, impliqué(e), dynamique, et que tu ne deviens pas la bête noire de ton chef de service. Sur ce type de poste il faut apprécier le travail en équipe, savoir rendre compte tout en sachant être autonome, responsable et rigoureux dans son travail.
Si tu décides de postuler dans une association complémentaire de l’Etat comme les PEP, les EEDF, la LIGUE de l’Enseignement, l’OCCE, les FRANCAS, tu occuperas des fonctions très diversifiées sur un département, une région, avec des interlocuteurs associatifs très variés. Ce sont des métiers de relations publiques, où le travail en équipe est essentiel !
Les étudiants l’ignorent souvent tellement les établissements publics nationaux sont nombreux, mais au lieu de passer un concours de l’Etat, ils peuvent directement postuler sur les nombreux emplois de contractuels proposés par les uns et les autres, notamment dans les universités, pour cibler la commune dans laquelle ils souhaitent vivre, plutôt que réussir un concours et être mutés dans une commune qu’ils n’apprécieront pas, et où il leur faudra souvent passer plus d’une dizaine d’années avant de pouvoir en repartir !
Ces établissements publics sont nombreux : les EPA, les EPST, les EPSCP, les EPIC. Seuls les premiers peuvent recruter en détachement des fonctionnaires, mais ils recrutent comme tous les autres des contractuels.
Oui, les contractuels ont les possibilités les plus diversifiées de changement professionnel !
Être contractuel permet de se donner le choix de changer à tout moment de structure si le management ou les objectifs ne te plaisent pas, ce qui te sera très difficile si tu es devenu fonctionnaire, en mettant la sécurité de l’emploi dans ta priorité, au détriment de l’intérêt même de chacun des emplois qui peuvent t’être proposés.
Pour apprendre à les connaître et être préparé(e) à un entretien de recrutement auquel tu serais convié(e) au fil de tes candidatures, il te suffit d’adhérer dans l’option FLEXIPROF PARCOURS AUTO+ au sein d’AIDE AUX PROFS, très abordable. Notre dispositif a tenu compte de la perte du pouvoir d’achat que tu vas subir avec l’inflation en 2022-2023 et peut-être au-delà pour concevoir des formules combinant autonomie et accompagnement. Tu apprendras ainsi à connaître toutes les structures qui proposent des postes administratifs dans tout type de domaine hors enseignement, dont l’Education nationale ne te parle jamais (sinon trop de professeurs partiraient).
Tu peux aussi quitter définitivement l’enseignement par concours
Tous les autres concours de l’Etat te sont accessibles, en externe pour tous les ministères, en interne dans ton ministère (chef d'établissement, inspecteur).
Tu peux aussi décider de passer ceux des collectivités territoriales, ou encore ceux de l’université, les fameux concours ITRF (Ingénieurs, techniciens de la recherche française), ceux qui accompagnent les travaux des enseignants-chercheurs tout au long de l’année, en les accompagnant parfois dans leurs projets à l’étranger. Cela fait partie du plaisir de ces métiers très nombreux.
Titulaire, du privé ou du public, tu peux aussi demander une disponibilité.
Titulaire de l’enseignement public ou privé, tu peux opter pour une demande de disponibilité pour convenances personnelles (mais elle peut t’être refusée), une demande de disponibilité de droit (avec un préavis de 2 mois, on ne peut pas te la refuser) pour élever un enfant de moins de 12 ans (mais tu ne pourras pas travailler plus d’un mi-temps) ou une demande de disponibilité de droit pour suivre ton conjoint qui serait muté (le truc, quand deux professeurs sont en couple, est que l’un des deux demande sa mutation dans un département limitrophe s’ils sont professeurs des écoles, pour que l’autre dont le poste est moins intéressant ou fatigant, puisse faire autre chose rapidement plutôt que d’attendre sa mutation aux calendes grecques).
Les disponibilités te permettent de ne pas perdre le bénéfice de ton concours, de ne pas perdre ton statut, qu’il soit de fonctionnaire de l’Etat ou assimilé (privé sous contrat), et d’aller expérimenter un emploi du privé, ou de créer ton entreprise, sans prendre trop de risques, car tu sais qu’en cas d’échec, tu retrouveras un poste de professeur. C’est quand même un sacré parachute !
TU peux choisir d'aller travailler auprès d'une entreprise de l'Etat dans ton département.
Tu peux aussi choisir de rester enseigner et d’exercer un cumul d’activité, mais ce sera difficile de lier les deux dans ta semaine.
Par expérience, tous ceux qui ont tenté l’aventure se sont rendu compte que leur hiérarchie appréciait peu ce cumul, en les obligeant à interrompre plus tôt que prévu leur activité (c’est très frustrant). Même avec un mi-temps de professeur, c’est difficile d’obtenir l’emploi du temps idéal pour mener de front les deux activités. Le cumul est intéressant si tu es célibataire ou divorcée sans enfants à élever, ou si tes enfants sont devenus autonomes. Mais si ton conjoint te laisse faire la majorité des tâches ménagères car « il n’a jamais le temps, lui », si tes enfants sont toujours à te demander de les conduire « ici ou là » selon leurs activités de loisirs, alors oublie dans ce cas le cumul d’activités. Tu n’en auras pas le temps, tu termineras en burn-out, ce sera une très mauvaise expérience professionnelle pour toi.
Avec le Nouveau Code Général des Fonctionnaires applicable depuis le 1er mars 2022, il va devenir nettement plus difficile qu’entre 2007 et 2021 aux professeurs de réaliser un cumul d’activités. Il y a un certain nombre de nouveautés qui font maintenant intervenir l’expertise d’un Référent Déontologue, qui va analyser si tu es susceptible de commettre un « conflit d’intérêts ».
AIDE AUX PROFS a mis au point pour l’année 2022-2023 une option d’adhésion APRES PROF CONSEIL+ pour te permettre d’évaluer quel serait pour toi le meilleur projet d’évolution professionnelle qui ne se heurtera pas au blocage de ce Référent Déontologue. Ce sera important lorsque tu demanderas un Indemnité de Rupture Conventionnelle, ou si, en demandant ta démission, tu souhaites créer ton entreprise, car désormais, selon l’emploi que tu as occupé comme titulaire, l’administration va étudier attentivement ce que tu auras fait dans les trois dernières années à son service.
La solution extrême, qui comporte autant d’avantages que d’inconvénients, à bien comparer avec les autres, c’est la démission, avec ou sans indemnité
Les professeurs y songent souvent quand ils n’en peuvent plus et parfois foncent sur l’une de ces deux solutions extrêmes. Ils perdront leur ancienneté, le bénéfice de leur concours, même s’ils retravaillent un jour au service de l’Etat, ils devront redémarrer au premier échelon. Ce sont donc des solutions à bien mûrir, après avoir pris connaissance de tout ce qu’il est possible de réaliser avec les autres, en mobilité interne.
Les démissions sont plus faciles à obtenir que les ruptures conventionnelles car elles ne coûtent pas grand-chose à l’Education nationale. Elle n’a pas de budget à dépenser pour une indemnité selon l’ancienneté et l’indice obtenu par le professeur. La démission coûtera juste le temps de trouver un remplaçant, ce qui devient plus ou moins difficile selon les académies.
Les femmes professeurs des écoles (93% sont des femmes en Maternelle, 78% en Primaire) qui démissionnent vont souvent créer leur auto ou leur micro-entreprise dans un service d’aide à la personne pour lequel elles se sont formées (sophrologie, coaching, psychopédagogie, art-thérapie, massages de bien-être, professeur de yoga, kinésiologie, etc) ou dans un domaine artisanal (conception et fabrication d’objets, ou de gâteaux, restauration de meubles, etc).
Nous sommes le dispositif associatif principal en France à le répéter depuis 16 ans sur le web : après prof, il y a une autre vie ! Le système depuis 140 ans pour exercer une gestion des ressources humaines sans surprise, a fait de ce métier, avec l’approbation des syndicats, un engagement pour la vie. Mais tu n’es pas obligé(e) de consacrer ton unique vie, à un seul métier. Pourquoi l’école conduit-elle dans ce cas vers un seul rail, dont il ne serait plus possible de sortir ?
C’est à toi, à chacun de ceux qui en ont à un moment assez de ce métier, de se prendre en main, pour faire l’effort de changer d’environnement, de quotidien, d’acquérir de nouvelles compétences. Même si cette étape ne dure que quelques années et que tu reviens enseigner, tu ne regretteras jamais d’avoir vécu cette expérience. Elle aura changé ton regard, ta manière d’enseigner, t’aura enrichi, et tes élèves te percevront différemment des autres professeurs qui, bien souvent, n’ont rien connu d’autre que l’Ecole, depuis leur lointaine enfance.
Professeur n’est plus le métier d’une vie, avec ces réformes des retraites qui allongent continuellement la vie active d’un salarié. 62 ans actuellement, bientôt 65 ans, et te verrais-tu enseigner jusqu’à tes 70 ans devant des élèves qui ont toujours le même âge aux mêmes niveaux, alors que toi, tu t’épuises au fil de l’âge ?
Si tu as eu ton concours à 24-25 ans, il te faudra bientôt 44 ans pour obtenir une pension de retraite de l’Etat ou une pension du régime général à taux plein pour une retraite suffisante. Cela te conduis à 69-70 ans. Parles-en avec des professeurs de plus de 60 ans, qui viennent juste de partir en retraite, pour savoir s’ils se seraient sentis capables de travailler 10 ans de plus avec les conditions actuelles, dans bon nombre d’établissements scolaires, de manque de discipline et de moyens pour le professeur de se faire respecter dans son métier.
Bon été et prospection sur nos 3 portails !
DEVENIR PROF - FLEXIPROF - APRESPROF
Et si tu as besoin d'améliorer ton bien-être au travail, tu peux contacter l'un des membres relais de notre dispositif
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