Le quotidien Ouest-France a diffusé un dossier le 04 Juillet 2022 sur l'état de la médecine au travail dans l'Education nationale, auquel le Président-Fondateur d'Aide aux Profs, Rémi BOYER, a contribué.
Depuis 16 ans nous sommes souvent contactés par des professeurs en souffrance au travail, pour lesquels l'Education nationale apporte quelques solutions:
- octroi de Congé de Longue Maladie pour un panel de 248 maladies éligibles, et d'une durée de 12 mois indemnisé plein temps et 24mois indemnisé mi-temps
- octroi de Congé de Longue Durée pour 5 graves maladies, et d'une durée de 36 mois indemnisé plein temps et 24 mois indemnisé mi-temps.
La Mgen dans les deux cas permet au professeur, s'il est mutualiste, d'être indemnisé soit à hauteur de 77% de son salaire brut, soit à hauteur de 95%, selon l'option choisie auprès de sa mutuelle avant que se déclenche son congé maladie.
Au-delà, ou entretemps si la santé du professeur s'est améliorée, l'Education nationale peut lui proposer une forme de retour à l'emploi sous forme de:
- mi-temps thérapeutique, souvent dans une association ou un service administratif
- poste adapté de courte durée (PACD) d'une durée d'un an renouvelable jusqu'à 3 fois
- poste adapté de longue durée (PALD) d'une durée de 4 ans renouvelables si la santé le nécessite.
Même s'il n'existe que 87 médecins du travail pour 867.000 professeurs, le professeur a la possibilité de consulter le médecin de son choix, ce que tous font, en-dehors de l'Education nationale. Mais il est évident que l'Education nationale n'a jamais investi dans l'accroissement d'un nombre suffisant de médecins pour s'assurer de la santé de ses professeurs en poste. Elle tend à se reposer, via des Accords-Cadres, sur le fait que la majorité des professeurs est mutualiste à la Mgen.
Il est donc dévolu à chacun de s'occuper lui-même de sa santé, ce qui peut parfois poser ça et là problème à travers le territoire, quand certains professeurs, très (et trop) consciencieux continuent d'enseigner alors qu'ils subissent des problèmes de santé qui les mettent en danger (burn-out par exemple).
La médecine du travail est un "serpent de mer" à l'Education nationale, qui nécessiterait une véritable politique de santé publique.
LE PDF de l'ARTICLE D'OUEST-FRANCE DU 4 JUILLET 2022
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