Alain BOUVIER nous fait part de nouveau de ses réflexions synthétiques et souvent visionnaires. AIDE AUX PROFS lui a ouvert ses colonnes pour s'exprimer librement dans sa retraite active et heureuse.
Peu d'anciens hauts fonctionnaires se permettent une parole aussi libre et... iconoclaste, à l'image de son dernier ouvrage que nous vous conseillons de lire.
Extraits de cette 16e Chronique et de cette complexité à laquelle l'Ecole fait face, très exposée, dans un pays de sourds, alors que 15 de nos voisins européens semblent dotés d'une meilleure dose de clairvoyance de ce qui nous attend. L'Histoire évaluera cette position de la France à contre-courant.
Les épidémiologistes pensent que le pire de la pandémie est devant nous, que l’on serait en France à l’aube d’une troisième vague et que si l’épidémie redécolle, elle ira très vite.
Les nouveaux variants du virus deviendront dominants et risque supplémentaire, ils sont plus contagieux pour les enfants. Tout en évoquant le couvre-feu généralisé (il aurait des effets positifs repérables là où il est pratiqué), l’entourage du ministre de la santé, n’exclut pas un nouveau confinement en février. Les écoles pourraient être épargnées in extremis par les vacances d’hiver qui, de fait, entrainent des fermetures tout au long du mois de février, En somme, l’école serait sauvée par les vacances ! Cela ressemble même à une tactique volontaire des pouvoirs publics.
En fait, depuis décembre 2020, 15 pays voisins du nôtre gardent fermés, totalement ou en partie, leurs établissements scolaires. Pour l’instant, chez nous, rien de tel n’est envisagé, c’est un nouvel « effet Tchernobyl » ; le nuage s’arrête à nos frontières !
Or, on sait que le variant anglais, ultra contagieux, a déjà atteint une soixantaine de pays et, en France courant janvier, plusieurs écoles dont des maternelles...
Comme il se doit, nous sommes alertés par Jérôme Salomon qui craint un rebond incontrôlé semblable à celui de l’Angleterre et déclare « il faut qu’on soit très attentif au milieu scolaire ». Alors oui, soyons-le si l’on veut éviter le pire !
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