Après 5 semaines d'école à distance il est temps de faire un bilan de la continuité pédagogique, entre ceux des professeurs innovants déjà créatifs sur leur chaîne you tube et leur site web et ceux, désemparés, pris de court et qui ont été complètement perdus dans le chaos indescriptible actuel.
LE ROI EST NU, nous répète Alain BOUVIER dans son analyse de cette école imprévue, qui voudrait mettre un terme le plus tôt possible à l'expérience en déconfinant progressivement les élèves, mettant la continuité pédagogique au premier rang des priorités avant la santé de tous les personnels et de leurs élèves, dans un ministère dont la médecine du travail n'est qu'anectotique.
L'Education nationale saura-t-elle tirer rapidement le bilan de son système éducatif à distance, entre son établissement public du Centre national d'enseignement à distance (Cned) sur lequel elle comptait, où elle investit depuis plus de 20 ans des dizaines de millions par an, et dont les contenus ont été bien pauvres en ligne comparés à ceux des start-up privées ?
L'Education nationale saura-t-elle tirer le bilan de la manière dont certains IEN, IA-IPR et chefs d'établissement, et personnels d'administration, ont géré la crise, entre ceux qui étaient dans l'empathie et l'écoute vis à vis des personnels, et certains qui ont retrouvé leurs réflexes de flicage d'antan, malgré une belle vitrine académique de dispositif de "GRH de proximité" ?
L'Education nationale saura-t-elle se préparer aux autres pics épidémiques possibles qui pourraient la contraindre à de nouveau confiner, tant que le vaccin ne sera pas conçu, s'il l'est un jour, c'est l'inconnue de cette crise mondiale de survie de l'Humanité ?
L'Education nationale s'interrogera-t-elle sur ses errements passés sur l'investissement ou non dans une politique numérique audacieuse et ambitieuse, et les Présidents de la République qui se sont succédé auront-ils un regret sur leurs renoncements pour contraintes budgétaires, créant de véritables différenciations géographiques dans l'équipement et le savoir-faire de leurs professeurs à enseigner à distance ?
C'est toute l'Ecole qui a été mise à l'épreuve.
Le coronavirus a mis "l'Ecole de la confiance" à l'épreuve, en montrant ici et là que la confiance manquait encore, cette confiance dans les professeurs, avec des personnels d'inspection, surtout en Primaire et Maternelle, toujours très tatillons et dans l'injonction constante, mettant les professeurs des écoles sous pression.
ANALYSE D'ALAIN BOUVIER:
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