Les professeurs peuvent bénéficier de plusieurs types de mobilités selon qu'ils sont contractuels ou titulaires.
Le professeur contractuel est plus libre que le titulaire mais a moins de possibilités de mobilité en interne:
- il peut changer de région quand il en a envie, non contraint dans sa mutation puisque pas titulaire de son poste, ce qui en soit est un piège à la mobilité.
- il peut aller négocier dans une autre académie ou un autre pays d'Europe qui manque de professeurs dans sa discipline, son salaire, ou décider de migrer dans une académie où le coût de la vie est moins élevé que dans les grandes agglomérations.
- il peut réaliser un cumul d'activités puisqu'il peut interrompre son contrat à tout moment.
- il n'est jamais atteint par la routine puisque la durée de son contrat est limitée.
- motivé par la durée limitée de son contrat, il est en théorie moins souvent malade que le titulaire qui est "rassuré" par sa sécurité d'emploi.
- il peut choisir d'être contractuel, puisque libre de passer le concours s'il le souhaite.
Le professeur titulaire obtient l'avantage en plus de pouvoir accéder à des concours internes, de pouvoir prospecter des postes en détachement et en mise à disposition au sein des trois fonctions publiques.
Toutefois selon les emplois il est tenu à un préavis de 3 mois afin que son employeur trouver le temps de le remplacer. Et restera bloqué un certain nombre d'années selon les académies s'il est professeur des écoles (dans le département du 93, un professeur des écoles qui obtient son concours restera bloqué pendant 19 ans avant de pouvoir muter ailleurs).
Alors, titulaire ou contractuel ?
C'est à chacun de peser le pour et le contre, selon les avantages et les inconvénients, mais il nous semble déplacé de s'offusquer de cette possibilité qu'offre l'Etat de pourvoir de plus en plus d'emplois par voie contractuelle, car en ces temps de départs massifs en retraite, cela favorisera bien plus qu'hier les politiques de l'emploi, et pourrait bien faire diminuer enfin le chômage.
En effet, ouvrir le métier de professeur à un plus grand nombre de contractuels intéressera de nombreux cadres du privé au chômage, embrassant alors une seconde carrière, à un âge où, dans l'industrie ou les services, on ne voudrait plus d'eux.
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