Le mécanisme de la porte de sortie du métier de professeur est difficile à actionner en France.
Voilà une réponse étonnante à la Question écrite n° 02281 de M. Olivier Paccaud (Oise - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 30/11/2017 - page 3734 avec la Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée dans le JO Sénat du 01/11/2018 - page 5582
Une preuve que les professeurs attendent énormément de la GRH de proximité qui se met peu à peu en place. Il serait dommage de les décevoir. Les syndicats tout comme notre association seront très attentifs aux résultats de cette dynamique qui se met en marche, et nous en aurons des échos rapidement par leurs premiers usagers, inévitablement, depuis toutes les académies.
La GRH de proximité répondra-t-elle aux préoccupations des professeurs ?
L'Education nationale qui souhaite recruter plus de contractuels pour obtenir un meilleur taux de remplacement des professeurs en congés maladies et pourvoir au remplacement de ses ressources humaines, est face à un enjeu de taille: redonner de l'attractivité au métier de professeur à des salariés du privé qui pourraient être tentés d'enseigner en seconde carrière.
Cette nouvelle main d'oeuvre ne sera pas aussi malléable que l'a été celle des étudiants sans autre expérience en entrant dans ce métier que leurs études théoriques, puisqu'elle a eu des responsabilités diverses et variées. Elles supporteront moins bien d'être dirigées par des managers trop rigides puisqu'elles auront fui souvent le privé pour ces raisons-là.
C'est une nouvelle forme de GRH de proximité qu'il faut inventer. Il ne s'agit pas d'adapter celle qui existe en lui conservant ses fondamentaux. Il s'agit de REDONNER ENVIE D'ENSEIGNER par le BIEN-ETRE AU TRAVAIL, L'ECOUTE, L'EMPATHIE, et L'ESPRIT DE CONCILIATION DANS LES SITUATIONS COMPLEXES.
Depuis de trop nombreuses années, les services RH des académies sont devenus des antichambres des pleurs et des plaintes, certains syndicats incitant leurs adhérents à porter plainte contre leur employeur, les assurant de leur soutien et boostant leur moral pour qu'ils pensent qu'ils ont 100% de chances de gagner, ce qui dans de nombreux cas est contre-productif, une perte d'énergie, de temps, d'argent. Et de nombreuses carrières complètement "grillées". Un océan de larmes, de souffrances.
Notre association pense que dans 90% des cas, les plaintes au T.A des professeurs auraient pu être évitées, via un recours au coaching pour savoir se remettre en question et agir sur son propre développement personnel, au lieu de chercher à avoir systématiquement raison contre l'autre, qui représente le Ministre à son niveau d'intervention, et réserver les plaintes aux cas graves pour lesquels existent des preuves, des témoins.
Puisse cette GRH de proximité, si pleine de promesses, d'attentes, dans l'Univers des immenses besoins des professeurs en bienveillance, en écoute, en formation, en valorisation de leur travail, réussir.
De notre point de vue, c'est la meilleure décision qu'un Ministre de l'Education Nationale ait prise depuis le 4 octobre 1958.
Merci, Jean-Michel BLANQUER, d'avoir entendu notre message lors de votre venue le 15 juin 2016 au 3e colloque d'Aide aux Profs.
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