Depuis le 20 février 2019 la Bourse Interministérielle de l'Emploi Public (BIEP) a été remplacée par "la Place de L'Emploi Public". Qu'est-ce que cela change pour les profs ?
Pas grand chose... A défaut de proposer aux professeurs des postes adaptés à leur professionnalisation, et à défaut de pouvoir simplifier leur mobilité, ce site concentre juste les publications de postes proposées par les 3 fonctions publiques (FPE, FPT, FPH), pour les ministères qui acceptent de les partager.
Rien n'est résolu encore côté processus de départ(s) alors que c'est de loin le plus important. Actuellement les académies de l'Education nationale adoptent un processus complexe quant aux demandes d'évolution professionnelle hors enseignement des professeurs, processus tellement décourageant que peu d'entre eux arrivent à franchir ce saut de haies de plus en plus hautes au fur et à mesure qu'ils se rapprochent de leur objectif, ce qui va à l'encontre des projets du gouvernement de fluidifier les mobilités.
En matière de mobilité professionnelle, c'est un peu comme si tous les textes comportant quelque chose de positif, ne s'appliquaient pas aux professeurs, qui voient surtout s'appliquer les textes négatifs.
Après Prof propose depuis 13 ans une mobilité professionnelle en cours d'année scolaire pour les professeurs, pour plus de fluidité, de flexibilité. Il semble que la DGAFP feigne d'ignorer que les professeurs font partie comme les autres fonctionnaires de la fonction publique de l'Etat.
Régulièrement dans nos rares contacts depuis 2015, Thierry Le Goff, DGAFP (et ancien professeur certifié d'histoire-géographie, passé par l'ENA pour devenir ensuite DRH de l'Education nationale), s'est limité à nous dire que "la mobilité des professeurs est l'affaire du ministre de l'Education nationale".
Ce qui tendrait à dire que les professeurs sont un "cas à part". On se demande bien pourquoi. On en manque tout le temps, peut-être ?